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Comment sont formés les médecins en France ?

le 06/12/2022 à 13h05 par 
étudiant
Pour les élèves voulant devenir médecin, sage-femme, dentiste, pharmacien, ou kinésithérapeute, le PASS a remplacé la PACES depuis la rentrée 2020, mais ils ont beaucoup de points communs, et la filière des études de médecine est toujours très sélective, sans redoublement autorisé à présent. La principale nouveauté est que l'on peut être admis à poursuivre des études de santé en passant par la Licence Accès Santé (LAS). Un choix que font soit ceux qui ont échoué en première année, soit ceux qui préfèrent commencer leurs études par une autre matière avec une mineure médecine. C’est dès le lycée que tout se prépare, et on vous dit comment !

Autrefois appelée PACES (Première Année Commune aux Études de Santé), la première année dite de "médecine" a évolué à la rentrée 2020. Depuis deux ans, c'est donc le PASS (Parcours d'Accès Spécifique Santé) qui la remplace. Les contenus d'enseignement se ressemblent beaucoup. Le changement réside dans les modalités d'évaluation.

Au final, cette première année, voie royale pour tout lycéen déterminé à faire médecine, est toujours extrêmement sélective et impitoyable, car il n'y a pas de place pour tous en 2e année. De plus, le redoublement n'est plus autorisé!

Un vrai défi, à relever, mais c'est là, en PASS, que tout élève de Terminale décidé à faire des études de santé a tout intérêt à s'inscrire, afin de poursuivre dans l'une des cinq filières MMOPK de son choix: Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie.

Pour y arriver, il est important de faire le maximum dès le lycée, en anticipant!

Tout d'abord, en approfondissant particulièrement certaines matières, et en acquérant, avant le Baccalauréat, la bonne méthodologie qui permettra de ne pas perdre pied pendant ses années de médecine. On peut aussi se préparer pendant les vacances et les week-ends avec une prépa au pass de médecine.

Nous verrons un peu plus bas qu'il est également important de choisir les bonnes spécialités au lycée.

Malgré les changements apportés aux études de santé il y a deux ans, la filière médecine reste difficile et éprouvante.

Études de santé : deux nouveaux accès en plus du PASS

La grande idée de la réforme des études de médecine a été de proposer de nouvelles modalités d'accès en seconde année de médecine. Elle était nécessaire pour offrir plus d'opportunités à tous.

Avant qu'elle n'ait lieu, les études de santé étaient particulièrement sélectives, et beaucoup de jeunes abandonnaient rapidement leurs rêves de travailler dans le secteur de la santé: à peine un tiers seulement des nouveaux bacheliers inscrits en PACES continuait des études de santé. Par ailleurs, toujours avant la réforme, seuls 10 % à 30 % des étudiants en première année (selon les facultés de médecine) réussissaient le concours.

Être admis à redoubler ne garantissait pas non plus la réussite. Finalement, 70 % à 90 % des meilleurs lycéens voulant accéder aux études de médecine perdaient une à deux années d'études supérieures, sans forcément de possibilités de réorientation. Et pourtant, bon nombre d'entre eux avaient travaillé sans relâche, au prix de gros sacrifices.

Une réforme s'imposait donc, qui passait par de nouveaux moyens d'accès aux études de santé. C'est pourquoi, en parallèle au PASS, deux autres entrées en étude de santé ont vu le jour:

  • la Licence Accès Santé (LAS);
  • les formations paramédicales par passerelles (Institut de Formation en Soins Infirmiers, par exemple).

Une réforme qui répond aux besoins de santé des territoires

Cette réforme vise aussi à mieux répondre aux besoins de santé des différents territoires, et notamment des besoins locaux en médecins. En effet, chaque université détermine à présent le nombre de places ouvertes en 2e année, en concertation avec l'Agence Régionale de Santé. L'objectif fixé par la réforme Ma Santé 2020 est de +20 % de médecins formés au niveau national.

Ce quota, appelé "numerus apertus", et qui remplace l'ancien "numerus clausus", est fixé pour 5 ans. Pour la période 2021-2025, il est prévu de former en France environ 51 505 étudiants en Médecine, le seuil minimal étant de 48 850 étudiants et un seuil maximal 54 160 étudiants, ce qui correspond respectivement à -5 % et +5 % des capacités de formation.

Ce "numerus apertus" a été augmenté par rapport au numerus clausus de 2016 – 2020: 16 895 postes de plus, répartis dans toutes les facultés de France et parmi les différentes filières: + 13 050 places en Médecine + 1 730 places en Pharmacie + 1720 places en Odontologie + 395 places en Maïeutique.

Licence Accès Santé (LAS) : comment cela fonctionne

La LAS comprend une majeure correspondante à la Licence choisie (dans des matières très variées, allant de la chimie au droit), et une option "Accès Santé" (ou "mineure" santé).

Pour les étudiants ayant échoué en PASS, la Licence Accès Santé (LAS) est une nouvelle chance de retenter les études de santé, en recommençant en première ou seconde année de licence avec une mineure médecine, selon leurs notes en PASS. Ils peuvent alors espérer intégrer ensuite la seconde année d'études de santé directement.

Les élèves de Terminale qui ne sont pas encore certains à 100 % de vouloir commencer des études de santé peuvent postuler directement via ParcoursSup en LAS. Par la suite, en fin de première, deuxième année ou troisième année, ils peuvent soumettre leur candidature dans l'une des filières MMOPK: Médecine, Maïeutique (sage-femme), Odontologie, (chirurgie dentaire), Pharmacie, Kinésithérapie.

Les licences LAS sont différentes en fonction des académies.

Pour ceux qui hésitent à se lancer dans des études de santé, c'est ainsi l'occasion de découvrir une autre matière très différente, comme la chimie, l'économie-gestion, le droit... tout en commençant à étudier une option en relation avec la santé. Cela donne le temps de réfléchir, de mieux savoir ce que l'on veut exactement, d'acquérir plus de maturité.

Mais pour ceux qui sont certains, dès le lycée, de vouloir poursuivre des études de santé, la LAS n'est pas la voie royale. Elle comporte en effet quelques inconvénients.

Études de médecine : les inconvénients de la LAS

Alors que le PASS permet d'accéder à toutes les filières MMOPK à la fois, ce n'est pas le cas lorsque l'on passe par une LAS: on ne peut postuler qu'à une seule filière MMOPK.

De plus, pour se démarquer et être sélectionné, il est indispensable d'exceller dans sa licence.

Enfin, les LAS comptent aussi des étudiants du PASS qui n'ont pas été admis en filière de santé. Lors de leur année de PASS, ils ont déjà beaucoup travaillé, et ils recommencent en première année de Licence avec certains acquis que n'ont pas les nouveaux bacheliers. En effet, ils ont développé une grande capacité de travail, ainsi qu'une méthodologie qui les avantage pour exceller en LAS.

Les stratégies pour intégrer les études de santé en passant directement par une LAS sont ainsi rendues plus compliquées.

Le choix le plus sûr pour ceux qui sont déterminés : le PASS

C'est pourquoi un élève de Terminale qui sait qu'il veut devenir médecin a tout intérêt à choisir d'aller en PASS. Le nombre de places en MMOPK est plus élevé pour les étudiants issus de PASS que pour ceux issus de LAS.

Un autre atout du PASS est qu'il propose des enseignements en lien direct avec ce que l'on veut faire plus tard. Ceux qui souhaitent faire des études de santé apprécieront de suivre une majorité d'enseignements "médicaux" ou apparentés. Pourquoi étudier une matière qui ne servira pas directement par la suite si on est certain de devenir médecin, se diront certains.

Faire médecine, quelle que soit la filière MMOPK choisie et, ensuite la spécialité, est un projet ambitieux tant les études sont longues et difficiles, et les programmes extrêmement denses.

Pour mettre toutes les chances de leur côté, les lycéens peuvent suivre une prépa médecine en classe de Terminale. Certaines prépas médecine proposent même des cours dès la Première. Pour elle, cela s'impose, puisqu'avec Parcoursup, le dossier de candidature en études de santé prend en compte les notes de Première.

Pour les élèves, il est alors important de travailler le plus tôt possible des matières essentielles comme la chimie, la physique, et également la biologie cellulaire et les biostatistiques.

Ceci est d'ailleurs valable à la fois pour les éudiants en PASS ou en LAS.

Prépa médecine : qu'est-ce qu'on apprend ?

Une prépa médecine aide à se familiariser avec les études de santé, et permet de prendre de l'avance dans les UE principales en PASS. C'est une aide précieuse car, malgré la suppression du concours de première année, la concurrence reste rude!

Et ceci d'autant plus que, maintenant, chaque faculté de médecine décide de la moyenne à partir de laquelle un étudiant passe en seconde année.

Réussir les premières semaines de cours en PASS est essentiel pour l'avenir d'un étudiant, sous peine d'accumuler les lacunes. On ne le répète jamais assez: le rythme est extrêmement soutenu.

Tenir la cadence sera plus facile pour un étudiant ayant déjà acquis une méthodologie de travail spécifique aux études de médecine. Le passage du lycée à la fac de médecine reste difficile, avec un niveau d'exigence en médecine autrement plus élevé que celui du Baccalauréat, et une quantité de travail inédite pour un lycéen.

C'est pourquoi, plus que jamais, les prépas médecine sont une solution plébiscitée par beaucoup de lycéens et de parents, désireux de mettre toutes les chances du côté de leur enfant pour qu'il réussisse en première année d'étude de médecine.

Une prépa médecine dès le lycée apprend à travailler à un rythme soutenu avant même la première année de Médecine. En effet, une bonne méthode de travail dès le départ permet de gagner un temps précieux, qui n'est pas récupérable pour ceux qui ne l'ont pas d'emblée.

Ceci implique notamment de savoir apprendre par cœur. Un élève ayant suivi une prépa médecine en Première et Terminale arrive en début de première année de médecine avec les meilleures chances de réussite. En plus de son avance dans les UE les plus importantes de la première année de médecine, il arrive aussi en PASS avec sa méthodologie de travail déjà prête, grâce au travail des formateurs tout au long de l'année.

Il faut garder à l'esprit que le PASS interdit désormais le redoublement! C'est pourquoi il est encore plus important qu'avant la réforme d'arriver en première année de médecine déjà préparé.

Prépa médecine : des formations interactives en livestreaming

Pour les jeunes qui ne vivent pas à Paris ou à proximité, et qui n'ont pas de solution d'hébergement pour suivre les cours pendant les vacances ou les week-ends, certains organismes de formation proposent des formations interactives en livestreaming, en mettant le replay à disposition pour les élèves. Grâce à son studio avec des classes spécialement préparées pour des cours en ligne en direct, la prépa au pass de médecine Cours Thalès se démarque en proposant exactement le même contenu que sa prépra parisienne mais à distance. La seule différence est que vous pouvez y accéder depuis le confort de votre logement, sans transport. Divers canaux comme le chat, le micro, et les messageries pour l'échange de fichiers permettent aux formateurs et aux élèves d'interagir comme s'ils étaient en présentiel.

Réussir son PASS : les spécialités de lycée préconisées

Les spécialités enseignées par ses professeurs de lycée sont l'autre point déterminant lorsque l'on est encore au lycée et que l'on sait déjà que l'on veut faire Médecine, ou s'orienter vers des études de santé.

La spécialité Physique-Chimie est indispensable pour pouvoir intégrer et réussir son PASS. Elle permet en effet de travailler la pratique expérimentale, l'analyse et la synthèse de documents scientifiques ainsi que la résolution de problèmes scientifiques. Toutes trois sont des compétences essentielles à un étudiant en Médecine.

En Terminale, les autres spécialités à choisir pour faire une première année de Médecine sont:

  • soit la combinaison Physique-Chimie, SVT et option Mathématiques complémentaires ;
  • soit la combinaison Physique-Chimie, Mathématiques.

Première année de PASS : pas de redoublement, mais un oral de rattrapage

On l'a vu précédemment, il est impossible de redoubler le PASS. Cependant, une chance est donnée à ceux qui ne sont pas classés dans les premiers à l'issue des épreuves écrites de fin de semestre permettant d'accéder à la deuxième année.

L'épreuve orale de rattrapage en PASS est une nouveauté de la réforme des études de santé. Il s'agit d'une épreuve "de la dernière chance" afin de pouvoir accéder à la sélective deuxième année de Médecine. En fin de première année des études de santé, chaque faculté fixe son nombre de places disponibles en deuxième année. Ceci concerne toutes les filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie). Chaque faculté fixe sa note d'admissibilité à l'issue des épreuves écrites du PASS. Les étudiants qui ont une moyenne supérieure ou égale à cette note sont soit directement admis dans une des filières MMOPK (s'ils sont dans les premiers du classement, ce sont les "grands admis"), soit convoqués à un oral de rattrapage (ce sont les admissibles).

Ces oraux de rattrapage du PASS visent à filtrer et à sélectionner, in fine, les étudiants admissibles. Les épreuves de rattrapage peuvent revêtir plusieurs formes selon les facultés et ont des coefficients qui diffèrent. Elles peuvent s'organiser autour d'un, deux, trois ou quatre oraux.

Les étudiants obtenant une moyenne inférieure à la note seuil ne pourront pas redoubler leur première année: ils devront soit se réorienter, soit s'inscrire en Licence Accès Santé (LAS) et retenter leur chance l'année suivante. S'ils obtiennent une moyenne supérieure à 10/20, ils pourront avoir accès à la 2ème année de LAS, en revanche s'ils n'obtiennent pas la moyenne, ils n'auront accès qu'à la première année de LAS.

Fin des études de santé : le choix des spécialités

Cela peut sembler encore loin, quand on est lycéen, et que devenir médecin n'est encore qu'un rêve! Mais, quand on y parvient, arrive un jour, à la fin de la 6ème année d'étude, le moment de choisir sa spécialité pour sa carrière future. Il existe aujourd'hui 44 spécialités pour son internat.

C'est à l'issue des ECNi (Épreuves Classantes Nationales Informatisées) que les externes émettent des vœux de spécialisation. Leur affection se fait selon le nombre de places et leur rang. Mieux un externe est classé, plus grandes seront ses chances d'obtenir la spécialité qu'il souhaite. Les étudiants valident leur choix en septembre pour une rentrée en novembre.

La spécialité médicale la plus demandée en 2022 peut surprendre: il s'agit de la spécialité chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. Sur les 1 000 premiers classés aux ECNi, c'est la spécialité qui aura été la plus demandée et 78 % des places ont été attribuées en moins de deux jours.

Derrière, on trouve dans le classement:

  • la spécialité ophtalmologie: 101 places sur 155 ont été attribuées aux 1 000 premiers ;
  • la spécialité dermatologie (55 % des places attribuées aux 1 000 premiers);
  • la spécialité médecine cardiovasculaire (47 % des places attribuées aux 1 000 premiers classés).

D'autres spécialités attirent beaucoup moins, et ne parviennent pas à remplir leurs effectifs. C'est le cas de la discipline santé publique (28 % de places vacantes), de la biologie médicale (23 % de places vacantes) ou encore la gériatrie (33 places non-pourvues, soit 17 % de places vacantes). Pourtant, avec le vieillissement de la population, la demande va augmenter pour cette dernière. En 2035, un quart de la population aura plus de 65 ans, de quoi donner du travail à de nombreuses professions de la santé.